La rivière du Détroit depuis le lac Sainte-Claire jusqu’au lac Érié, 1764, Jacques-Nicolas Bellini (1703-1772), Archives publiques de l’Ontario, C 78, AO 6699.
Courtoisie des Archives publiques de l’Ontario.
La rivière du Détroit depuis le lac Sainte-Claire jusqu’au lac Érié, 1764, Jacques-Nicolas Bellini (1703-1772), Archives publiques de l’Ontario, C 78, AO 6699.
Courtoisie des Archives publiques de l’Ontario.
The Detroit River from the Lake Sainte-Claire to Lake Erie, 1764, Jacques-Nicolas Bellini (1703-1772), Archives of Ontario, C 78, AO 6699.
Courtesy of the Archives of Ontario.
La rivière Détroit, ce passage reliant les lacs Érié et Sainte-Claire au lac Huron, sert aujourd’hui de frontière internationale entre les villes de Windsor, en Ontario, et Détroit, au Michigan. Le cours d’eau occupe une place importante dans l’histoire des deux pays et son paysage reflète les contributions des nombreux groupes culturels qui y ont séjourné. Située au cœur même de l’Amérique du Nord, la région du Détroit a longtemps été un lieu de passage où se sont rencontrés les peuples autochtones et européens, français et anglais, canadiens et américains. La traite des fourrures, la rébellion de Pontiac, la guerre canado-américaine de 1812, le chemin de fer clandestin qui permettait aux Noirs d’échapper à l’esclavage en fuyant des États-Unis au Canada, la Rébellion de 1837 et la Prohibition des années 1920 ne sont que quelques-uns des événements qui ont marqué ce cours d’eau riche d’histoire. La région a aussi été à l’avant-garde de l’industrialisation et du mouvement syndical au XXe siècle, illustrant ainsi le passage de la tradition à la modernité au Canada. La persistance trois fois centenaire du fait français sur la rive canadienne de la rivière Détroit distingue enfin la région de toute autre ville à l’intérieur du continent nord-américain.
Dans Toponymie française de l’Ontario, André Lapierre présente une liste de noms de lieux, d’îles et de cours d’eau nommés par les premiers colons français du Détroit*. Bien que la plupart de ces noms figurent aujourd’hui en anglais sur les cartes officielles des deux pays, les désignations françaises sont toujours employées par les francophones de la région, en commençant par la rivière Détroit elle-même, que les gens d’un certain âge appellent toujours la rivière du Détroit. Un chapelet d’îles parsemant la rivière gardent aussi leurs appellations anciennes chez les francophones : île à la Pêche (Peach Island), île aux Dindes (Turkey Island), Grosse Île (même désignation en anglais), île aux Bois-Blancs (Bob-lo Island). Il en est de même pour les rivières qui se déversent dans le Détroit des deux côtés de la frontière : Petite Rivière (Little River), Rivière-aux-Dindes (Turkey Creek), Rivière-aux-Canards (River Canard), Rivière Rouge (River Rouge), Rivière-aux-Raisins (River Raisin). Du côté étatsunien, la Pointe Mouillée et Grosse Pointe conservent leur nom français même chez les anglophones, tout comme la Pointe Pelée du côté Canadien. À l’intérieur des terres, plusieurs noms de localités gardent leur forme française auprès de la population locale: Puce, Belle-Rivière, Saint-Joachin, Pointe-aux-Roches, Pain Court, Grande-Pointe, Petite Côte, Rivière-aux-Canards et LaSalle. […]
In his book Toponymie Française de l’Ontario, André Lapierre presents a list of names of places, of islands and of bodies of water that were named by the first French Settlers *. Despite the fact that most of the names are now in English on official maps in Canada and the United States, the French designations are still used by French speakers in the region. Older people in the area still call the river, theRivière du Détroit. A string of islands scattered across the river have also retained their French names though slightly anglicised in most cases (i.e., Île à la Pêche [Peach Island], Île aux Dindes [Turkey Island], Grosse Île [same in English], Île aux Bois-Blancs [Bob-lo Island]). The same is true for the rivers that flow into the Detroit River from either side of the border Petite Rivière[Little River], Rivière-aux-Dindes [Turkey Creek], Rivière-aux-Canards [River Canard], Rivière Rouge [River Rouge], Rivière-aux-Raisins [River Raisin]). Certain places have maintained their original French names used even by English speakers (e.g., Pointe Mouillée and Grosse Pointe, U.S.A. and Pointe Pelée, Canada). Inland from the river, many towns have maintained their French names used by the locals (e.g., Puce, Belle-Rivière, Saint-Joachin, Pointe-aux-Roches, Pain Court, Grande-Pointe, Petite Côte,Rivière-aux-Canards and LaSalle.) […]
Encyclopédie du patrimoine culturel de l’Amérique française, 2007:
Extrait de l’article « Rivière Détroit comme lieu de mémoire francophone » par Marcel Bénéteau
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