Bague jésuite, XVIIe siècle, artiste inconnu, Sainte-Marie-au-pays-des-Hurons (Midland) 2000.13.033.

Courtoisie des Parcs historiques de la Huronie.

Jesuit Ring, 17th century, unknown artist, Saint-Marie-among-the-Hurons (Midland), 2000.13.033.

Courtesy of Huronia Historical Parks.

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Pierre Joseph Marie Chaumonot était un jésuite français qui a passé la majorité de sa vie à travailler dans des missions en Nouvelle-France. Né à Châtillon-sur-Seine en 1611, il a grandi dans un environnement modeste, son père étant un pauvre vigneron. Alors qu’il était encore jeune, il a profité de la visite de son oncle pour lui voler un peu d’argent et prendre la fuite. Il était alors désormais hors de question pour lui de retourner chez lui et c’est pourquoi il ira s’inscrire à l’école des jésuites à Rome.

C’est à cette époque qu’il voyagera en Italie avant de prendre le chemin de la Nouvelle-France. Son départ sera finalement fixé au 4 mai 1639 et la traversée de l’Atlantique lui prendra presque trois mois, alors qu’il n’arriva que le dernier jour de juillet. Heureux d’accueillir des nouveaux arrivants, la population de Québec va cesser de travailler le jour de son arrivée. La journée sera caractérisée par des cérémonies religieuses et une visite des lieux.

Le père Chaumonot demeurera toutefois très peu de temps à Québec puisqu’au début du mois d’août, il sera déjà en route pour sa première mission. L’ouest de l’Ontario actuelle étant une région très peu développée, le voyage s’annonçait assez difficile. Chaumonot parti tout de même à la rencontre des Hurons autour de la Baie Georgienne. Suite à une variété de missions, il sera finalement chargé d’apprendre la langue amérindienne. C’est ainsi que, dans des piètres conditions, il entama cette lourde tâche. En effet, le dialecte des Hurons était reconnu pour être particulièrement complexe. Tenace et méthodique, le jésuite a décidé de maximiser ses efforts en tentant d’écrire la langue. Cette technique lui a non seulement permis de l’apprendre plus aisément, mais elle a également facilité la tâche pour tous ceux qui lui ont succédé.

La communication étant essentielle pour les missionnaires, le père Chaumonot a donc contribué à sa façon à la diplomatie en Nouvelle-France. Suite à une grande variété de missions, il finira par retraiter à Québec après avoir survécu aux dangereuses attaques des Iroquois. Parmi ses contributions les plus notables, il a fondé la mission Notre-Dame-de Lorette près de la capitale française. Trois cents Hurons finiront par habiter les installations caractérisées par la construction d’une chapelle inspirée par celles en Europe. Devenu malade, le père Chaumonot sera forcé de prendre sa retraite en 1692 à Québec après une longue carrière en tant que jésuite. Malgré son décès l’année suivante, son autobiographie sera préservée, ce qui nous a permis de bien le connaître. Sa vie est effectivement d’un grand intérêt pour l’histoire, lui qui a énormément voyagé en Nouvelle-France à l’aube de son développement.

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Pierre Joseph Marie Chaumonot was a French Jesuit who spent most of his life working in New France missions. Born in Châtillon-sur-Seine in 1611, he grew up in humble surroundings as the son of a poor winegrower. When he was still young, he took the opportunity of his uncle’s visit to steal a bit of money from him and run away.

Since he now could not possibly go home again, he enrolled in the Jesuits’ noviciate in Rome. During this period, he travelled around Italy before making his way to New France. His departure was ultimately set for May 4, 1639, and the Atlantic crossing took nearly three months, so he arrived only on the last day of July. Glad to welcome newcomers, the people of Québec City stopped working on the day he arrived, a day marked by religious ceremonies and a site visit.

However, Father Chaumonot was to spend very little time in Québec City; by early August, he would already be on his way to his first mission. The trip promised to be rather difficult, since western Ontario was fairly undeveloped at the time. Chaumonot set out to meet the Hurons around Georgian Bay all the same. After a range of missions, he was asked to learn the Amerindian language. He embarked on this arduous task under unfavourable conditions. Indeed, the Huron dialect was recognized as being particularly complex. Both tenacious and methodical, the Jesuit decided to make the most of his efforts by attempting to write the language. This technique not only made it easier for him to learn the language, but it also did the same for everyone who came after him.

Communication being so critical to the missionaries, Father Chaumonot, in his way, contributed to diplomacy in New France. Following a wide variety of missions, he ultimately retired to Québec City after surviving vicious attacks by the Iroquois. His most notable contributions include founding the Notre-Dame-de Lorette mission near the French capital. Three hundred Hurons would ultimately occupy the facilities, which are distinctive for the construction of a chapel inspired by those of Europe. Having fallen ill, Father Chaumonot would be forced to retire to Québec City in 1692 after a long career as a Jesuit. His autobiography would be preserved despite his death the following year, which accounts for our thorough knowledge of him. Given his extensive travels in New France at the earliest stage of its development, his life is of considerable historical interest.

Réseau du patrimoine franco-ontarien
Source

Parcs historiques de la Huronie

Le ministère administre et entretient deuxs attractions historiques : Sainte-Marie-au-pays-des-Hurons (1639-1649), à Midland, est une reconstruction du quartier général du XVIIe siècle de la mission jésuite française au pays des Hurons, première communauté européenne à s’installer en Ontario. C’est là que sont morts six des huit martyrs jésuites nord-américains. Le Havre de la découverte, à Penetanguishene, représente la période, entre 1817 et 1856, pendant laquelle la Marine royale et l’Armée britannique ont entretenu un arsenal et une garnison militaire en ce point de défense stratégique sur la baie Georgienne. Le Havre de la découverte abrite des répliques de grands voiliers et le King’s Wharf Theatre, où on présente des pièces de théâtre d’été professionnel.

Huronia Historical Parks

The ministry operates and maintains two historic attractions. Sainte-Marie among the Hurons in Midland (1639-1649) is a reconstruction of the 17th century headquarters of the French Jesuit mission to the Huron people. It was the first European community in Ontario and home to six of the eight North American Jesuit martyrs. Discovery Harbour in Penetanguishene represents the period from 1817 to 1856 when the Royal Navy and the British Army maintained a naval dockyard and military garrison at this strategic defence station on Georgian Bay. Discovery Harbour is the home of replica vessels and the King’s Wharf Theatre offers professional summer theatre.

 


Info: 16164 Hwy. 12 East, Midland, ON, L4R 4K8
Tel: 705-526-7838

http://www.hhp.on.ca/