André Paiement, date inconnue, Dorian Kotis, Université Laurentienne, Bibliothèque J.N. Desmarais et archives.

Courtoisie de l’Université Laurentienne, Bibliothèque J.N. Desmarais et archives.

André Paiement, Date Unknown, Dorian Kotis, Laurentian University, J.N. Desmarais Library and Archives.

Courtesy of the J.N. Desmarais Library and Archives.

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Le nom d’André Paiement sera toujours intimement associé à l’essor de la création artistique dans le nord de l’Ontario. Natif de Sturgeon Falls, il s’initie aux pratiques théâtrales au Collège du Sacré-Cœur de Sudbury. À l’Université Laurentienne, où il s’inscrit à l’École des traducteurs, il se joint à la Troupe universitaire tout comme bien de ses amis qui constituent la dernière génération de collégiens. C’est l’époque de la « contre-culture », des cheveux longs, de la contestation. À Sudbury, dans un nouvel esprit de création, un groupe de « révolutionnaires sereins » désire valoriser leur expérience de minoritaires, de Franco-Ontariens. Avec les Robert Paquette, Pierre Germain et Gaston Tremblay, les Thérèse Boutin, Clarissa Lassaline, Denis St-Jules et Pierre Bélanger, et bien d’autres, André Paiement participe à la création collective Moé, j’viens du Nord, s’tie ! Le spectacle enchante les jeunes tout en rebutant plusieurs membres de l’establishment religieux et scolaire. C’était le début d’une véritable révolution culturelle en Ontario français.

Cette expérience collective sera à la base de toute la démarche artistique d’André Paiment. Il délaissera l’université pour se consacrer au théâtre et à la musique. Coup sur coup, la Coopérative des artistes du Nouvel-Ontario (CANO) et le Théâtre du Nouvel-Ontario seront créés; André est au cœur de ces initiatives déterminantes. Doué d’un charisme exceptionnel, travaillant avec l’intensité que ses proches connaissent si bien, il écrit et participe à la création de plusieurs pièces, dont Et le septième jour…, À mes fils bien-aimés, La vie et les temps de Médéric Boileau et Lavalléville (« comédie musicale franco-ontarienne »). Cette dernière remporte un grand succès et assure la consécration du dramaturge André Paiement ainsi que du TNO. Il signe ensuite une adaptation franco-ontarienne du Malade imaginaire de Molière, puis se lance corps et âme dans l’aventure de CANO-Musique. Un premier spectacle à La Slague en décembre 1975 sera suivi d’un contrat de disque pour le groupe. Coup sur coup, Tous dans l’même bateau et Au Nord de notre vie, ainsi que deux tournées nationales, portent CANO aux sommets de la musique populaire; la chanson-titre du deuxième disque sera, selon une critique montréalaise, « une espèce de hymne national franco-ontarien ». En janvier 1978, après un spectacle triomphal au Grand Théâtre de Sudbury, André Paiement met fin à ses jours. Il n’a pas encore vingt-huit ans.

Il ne fait pas de doute, André Paiement est de ceux et de celles qui ont mis l’Ontario français au monde sur le plan artistique. Son rôle dans la création du Théâtre du Nouvel-Ontario a été crucial, au point où son ami Gaston Tremblay l’appelle, tout simplement, « le père du TNO ». André Paiement a laissé derrière lui une œuvre encore bien vivante, résolument contemporaine, et qui continue à être des plus pertinentes.

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André Paiement’s name will always be closely associated with the development of the northern Ontario art scene. Originally from Sturgeon Falls, he learned about theatre practices at Collège du Sacré-Cœur de Sudbury. After enrolling in Laurentian University’s School of Translation, he joined La Troupe universitaire like many of his friends, who were the last generation of college students there. This was the age of the “counterculture,” long hair and contention. In Sudbury, a group of “peaceful revolutionaries,” in a new spirit of creation, wanted to highlight their experience as members of the Franco-Ontarian minority. Together with the likes of Robert Paquette, Pierre Germain, Gaston Tremblay, Thérèse Boutin, Clarissa Lassaline, Denis St-Jules and Pierre Bélanger, and many others, Paiement took part in the group production Moé, j’viens du Nord, s’tie! The show delighted young people while putting off many members of the religious and educational establishment. It was the start of a real cultural revolution in French Ontario.

This collective experience would be the basis for Paiement’s entire artistic process. He dropped out of university to focus on theatre and music. The Coopérative des artistes du Nouvel-Ontario (CANO) and Théâtre du Nouvel-Ontario would be founded in quick succession; Paiement was central to these pivotal initiatives. Blessed with extraordinary charisma and working with the intensity that those close to him knew so well, he wrote and was involved in the production of a number of plays, including Et le septième jour…, À mes fils bien-aimés, La vie et les temps de Médéric Boileau and Lavalléville (“Franco-Ontarian musical comedy”). The latter was a huge success and garnered accolades for playwright Paiement and the TNO alike. Next, he penned a Franco-Ontarian adaptation of Molière’s Le Malade imaginaire and then threw himself body and soul into the adventure that was CANO-Musique. Their first show at La Slague in December 1975 would be followed by a recording contract for the band. The albums Tous dans l’même bateau and Au Nord de notre vie, and two national tours, all in quick succession, took CANO to the top of pop music; according to one Montréal critic, the title track from the second album was [translation] “a sort of Franco-Ontarian national anthem.” André Paiement took his own life in January 1978 after a triumphant show at Sudbury’s Grand Theatre. He was only 27 years old.

There is no question that André Paiement helped put French Ontario on the artistic map. His role in the creation of the Théâtre du Nouvel-Ontario was so critical that his friend Gaston Tremblay simply called him [translation] “the father of the TNO.” André Paiement left behind a resolutely contemporary body of work that lives on and is still relevant today.

Réseau du patrimoine franco-ontarien
Source

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